Circuit des Édifices Religieux

Ce circuit va vous faire découvrir les édifices religieux, disparus ou encore existants, qui jadis, occupaient une grande partie de notre ville de Dinan.

Le départ de notre promenade se fera de l’Office du Tourisme – 1 – ou de la place Duguesclin.

A l’angle Sud-Est de la place Duguesclin, au niveau de l’hôtel-restaurant « La Duchesse Anne », empruntez la rue Saint-Barbe, puis tournez à gauche dans la rue de Léhon. Vous longez sur votre droite l’actuel collège Roger VERCEL, qui n’est autre qu’un ancien couvent, le couvent des Bénédictines.

– En Jaune, le circuit – En rouge, les églises – En bleu, les couvents

– 2 – Couvent des Bénédictines au 12 rue de Léhon

Dans les années 1620, le quartier est un grand jardin qui appartient au couvent des Jacobins. En 1628, les bénédictines de Saint-Malo achètent un terrain aux Jacobins et y implantent le couvent Notre-Dame-de-la-Victoire.

En 1631 sont construits le cloitre et son jardin, mais le couvent se développe moins bien que les autres couvents de Dinan. Il réussit quand même à s’étendre, avec la construction d’une chapelle et d’un réfectoire vers 1665.

Le réfectoire des Bénédictines est la grande salle commune où les nones se retrouvent pour tous les moments collectifs : repas, prières, offices.

En 1680, une magnifique fresque est peinte sur la voûte du réfectoire.

En 1746, un incendie détruit le quartier et une partie des bâtiments des Bénédictines. C’est la faillite du couvent et les sœurs, qui vivent dans la misère, ne parviennent pas à remonter le pente. Elles sont obligées de quitter les lieux en 1772 et le couvent est laissé à l’abandon.

En 1777, la fresque est cachée par un enduit alors que le couvent, vide et ruiné, est réhabilité en collège et que la salle commune en devient le réfectoire.

Sous la Révolution, le collège sera fermé, les religieux assurant l’instruction refusant de prêter serment à la Constitution. Ils seront condamnés aux galères.

La fresque

Sous le consulat et l’empire, entre 1802 et 1813, le collège rouvre et se développe à nouveau. Il devient lycée lors de la création de ceux-ci par Napoléon. Mais sous la RESTAURATION, vers 1815 les autorités fermeront autoritairement le Collège et rendront les bâtiments à des religieuses, les Ursulines, pour punir les professeurs et les élèves d’avoir été favorables à Napoléon.

En 1840, le collège rouvre définitivement parce que des Dinannais progressistes veulent un collège à Dinan.

La fresque est redécouverte en 1964, par hasard, un morceau d’enduit étant tombé, laissant voir un bout de peinture. Elle est classée Monument historique en 1981, et restaurée entre 1982 et 1985.

Aujourd’hui, ces bâtiments abritent toujours le collège Roger Vercel où ont étudié des hommes célèbres tels que Chateaubriand, Broussais, Auguste Pavie, Leconte de Lisle, Robert Surcouf et Roger Vercel. De l’époque du couvent, ne subsiste de nos jours que la chapelle et le réfectoire.

Au premier carrefour, tournez à gauche dans la rue Sainte-Claire. Faites une trentaine de mètres.

Entre le caviste et le magasin de musique, au niveau de l’impasse des Clarisses, vous serez à l’emplacement de l’ancien couvent des Clarisses.

Empruntez cette allée, et au bout vous vous trouverez dans l’ancienne cour du couvent.

– 3 – Couvent des Clarisses impasse des Clarisses

Charpente de la chapelle du 15ème siècle

A l’origine du Couvent Sainte-Claire, on trouve une chapelle dédiée à Sainte-Catherine et érigée à partir de l’année 1458.

En 1480, le Duc François II approuve le projet de convertir la chapelle en couvent de l’ordre de Sainte-Claire, les Clarisses.

Les travaux débutent en 1482, mais des difficultés financières ne permettent pas la construction d’un couvent neuf.

La chapelle Sainte-Catherine est donc aménagée pour devenir la nouvelle église du couvent, cette dernière est consacrée en 1484.

En 1792, les 35 religieuses qui occupent encore le couvent sont expulsées.

Le bâtiment est alors transformé en caserne, puis en prison avant d’être vendu comme bien national en 1796 et démantelé.

Vieux de près de 500 ans, les vestiges actuelles de ce qui était l’église du couvent des Clarisses n’est qu’une partie d’un grand ensemble qui occupait près d’1 hectare à son apogée.

Si la flèche de l’église a disparu, la charpente, elle, est restée intacte. Elle a une forme de coque de bateau inversée car, dans notre région à l’époque, la majorité des charpentiers étaient issus du monde naval. Elle est encore visible, mais aujourd’hui la chapelle est un cabinet d’architecture.

L’ancien cloître du couvent encerclait l’actuelle cour intérieure de l’impasse des Clarisses. On peut encore voir les pierres qui servaient à supporter la charpente du cloître.

Revenez sur vos pas, prenez à droite dans la rue Sainte-Claire, repassez devant le caviste pour revenir au carrefour.

Vous arrivez devant le théâtre des Jacobins, qui, il y a quelques siècles, était l’emplacement d’un autre couvent, le couvent des Jacobins.

Empruntez ensuite la rue Auguste PAVIE, à droite du théâtre, puis tournez à droite dans la rue Waldeck ROUSSEAU. Au bout d’une vingtaine de mètres, au numéro 20, sur votre gauche, allez sur l’esplanade de la Fraternité.

Au bout de cette esplanade, vous ferez face à l’ancien couvent des Dominicains qui est aujourd’hui la bibliothèque de Dinan et le Palais des Congrès.

– 4 – et – 5 – Couvent des Jacobins au 6 rue de l’Horloge

Le couvent des Dominicains (ou des Jacobins, ou encore des frères prêcheurs) est créé entre 1215 et 1221.

Il fut le couvent le plus prestigieux de Dinan. Pourtant, c’est celui dont il reste le moins de traces aujourd’hui.

Durant 5 siècles, à la place de l’actuel théâtre des Jacobins, se trouvait l’un des plus grands établissements religieux de Bretagne. L’enclos du couvent des Jacobins s’étendait sur 7 hectares (1/4 de la ville), soit sur tout le sud-est du Dinan intra-muros.

Bénéficiant très rapidement du soutien et de la générosité des puissants, le couvent va prospérer et connaître, jusqu’à la fin du 16ème siècle, une histoire glorieuse qui participe alors à la renommée de la cité.

Vendu et détruit peu après la Révolution, il ne reste aujourd’hui que des souvenirs épars de cet édifice .

Les seuls témoignages encore visible aujourd’hui, sont un morceau de l’arc de pierre d’une porte d’entrée de ce couvent, à l’angle de « l’hôtel Arvor » (angle rue de Léhon / rue Auguste Pavie), les voûtes de l’entrée du théâtre, et L’ancienne chapelle du couvent qui fait aujourd’hui partie de l’hôtel d’ Arvor (A gauche de la porte de l’hôtel) (Le porche d’entrée de l ‘hôtel appartenait à une autre chapelle construite au 16ème siècle sur les terres du château du Besso à Saint-André-des-Eaux, à quelques kilomètres).

– 6 – Couvent des Dominicaines rue Chauffepieds

Avant de construire cet imposant bâtiment et de s’y installer, les sœurs Dominicaines occupaient depuis 1636 un hôtel particulier situé dans le centre ville – 9 –, vous le découvrirez un peu plus loin.

A partir de 1658, les religieuses acquièrent a cet emplacement, un vaste enclos de plus d’un hectare et y bâtissent cet imposant couvent à l’architecture classique.

La très élégante Chapelle Sainte-Catherine, à gauche du bâtiment, avec sa façade de style jésuite, est érigée entre 1661 et 1664, année du transfert des religieuses, mais il faut attendre l’année 1676 pour que les travaux du couvent soient définitivement achevés (En visite libre).

Expulsées le 3 octobre 1792, les trente religieuses sont dispersées. Le bâtiment est confisqué et transformé en prison, en caserne, puis en hôtel de ville. Il faut attendre l’année 1817 pour que la Municipalité y fasse transférer l’hôpital général de la ville. Ce dernier y restera pendant 150 ans jusqu’en 1970.

Depuis 2005, le couvent réhabilité abrite la Bibliothèque Municipale. Quant à la chapelle, elle est redevenue une chapelle consacrée.Son plafond peint réalisé dans les années 1670 compte parmi les trésors cachés de Dinan.

Quand vous êtes face au bâtiment, dirigez-vous vers le passage sur votre gauche, et longez la chapelle.

Contournez là pour faire face à la Chapelle Sainte-Catherine.

– 7 – Chapelle Sainte-Catherine

Construite entre 1661 et 1664 avec sa façade de style jésuite, elle est l’écrin d’une exceptionnelle collection de sept statues restaurées parmi les plus anciennes des églises de Dinan et d’une peinture monumentale sur son plafond réalisé dans les années 1670 .

Ce plafond peint compte parmi les trésors cachés de Dinan.

En janvier 2022, après plusieurs années de travaux et de restauration, elle est ré-ouverte au culte et à la visite.

En visite libre.

En Laissant la chapelle dans votre dos, remontez l’allée devant vous. Passez les deux piliers, pour accédez au jardin Anglais.

Tournez à gauche, dirigez-vous vers la Basilique Saint-Sauveur que vous pouvez contourner par la droite ou la gauche. Une fois place Saint-Sauveur, faites face au portail de la Basilique.

– 8 – La Basilique Saint-Sauveur place Saint-Sauveur

L’église Saint-Sauveur est une des plus connues de la cité médiévale.

Elle a été fondée en 1123 par Riwallon le Roux, seigneur de Dinan revenu de croisade en 1112.

A partir de 1480 d´importants travaux sont entrepris pour agrandir l´église, devenue centre d´une riche paroisse.

Une petite chapelle funéraire à trois pans sommés de pignons aigus, fut construite à la place d’une ancienne porte au sud (rue Chauffepieds), sans doute peu avant 1500.

elle n’a cessé d’être transformée et sera achevée à la fin du XVIIe siècle.

Elle possède deux styles distincts. Le premier du XIIe siècle est roman (partie sud – rue Chauffepieds- et le portail), ce qui permet de situer la date de sa fondation. Elle prend ensuite le style gothique à partir du XVIe siècle.

Elle abrite le cénotaphe du cœur du connétable Duguesclin. Visite libre.

En sortant de la Basilique, traversez la place et tournez à droite dans la rue de la Ladrerie.

Vous débouchez dans une rue qui se divise en deux à cet endroit, la rue de l’Apport (A gauche) et la rue Haute-Voie (A droite).

Face à vous, vous remarquerez le magnifique portail Renaissance dit « du Pélican » qui est l’entrée de l’ancien Hôtel Beaumanoir, ayant appartenu à Hélène de Beaumanoir, Marquise d’Acigné.

– 9 – Couvent des Catherinettes 1, rue Haute-voie

Bâti au début du 16ème siècle par Jacques de Beaumanoir, cet ancien Hôtel Beaumanoir fut également le couvent des Catherinettes fondé en 1625 par Hélène de Beaumanoir, alors séparée de son époux, Charles de Cossé, marquis d’Acigné.

A la mort d’Hélène en 1636 à l’âge de 46 ans, le couvent fut donné aux sœurs Dominicaines et devint le premier couvent des Dominicaines que vous avez pu voir un peu plus tôt.

Les sœurs y devinrent si nombreuses que la petite cour encore présente, leur servit de cimetière.

En 1658, devenues trop nombreuses, elles déménagent leur couvent rue Chauffepieds, dans l’actuelle bibliothèque municipale.

Dans ce magnifique hôtel, nous pouvons encore y voir cette tour octogonale en avant-corps, un magnifique escalier de pierres à spirale montant aux étages avec ses 60 marches monumentales, les étroits corridors et les petites cellules des religieuses.

Ces cellules ne sont pas dans le corps de l’hôtel, mais dans un bâtiment latéral construit par Hélène elle-même pour servir de chapelle et où elle fut provisoirement enterrée.

Vous pouvez entrer dans la cour, les bâtiments se visitent lors de la journée du patrimoine.

En ressortant de la cour, tournez à droite et remontez la rue de l’Apport.

Au carrefour, tournez à gauche, faites une dizaine de mètres, et entre le 33 et le 35 de la rue de l’horloge, levez la tête et remarquez la statue de Saint-Nicolas datée du 18ème siècle – 10 – .

Revenez sur vos pas, et cette fois, au carrefour, allez tout droit par la rue de la Poissonnerie.

Au bout de la rue, sur votre gauche, au 17, voici un ancien édifice religieux qui est aujourd’hui le restaurant « Cecco ».

Il s’agissait du couvent des Trinitaires, ordre religieux catholique fondé en 1194, à l’origine, pour racheter les chrétiens captifs des musulmans en Terre Sainte.

– 11 – Couvent des Trinitaires 17, rue de la poissonnerie

L’histoire des Trinitaires à Dinan est, en partie, connue.

Cette maison, fondée en 1336 par Olivier BRECEL, pour un religieux de l’Ordre de la Rédemption des Captifs, autrement dit Trinitaire, était destinée à servir d’asile aux pauvres pèlerins et voyageurs de passage.

Les trinitaires jouaient également un rôle important dans les négociations des rançons, en particulier celles des prisonniers des pirates qui écumaient la Méditerranée.

Elle fut rapidement érigée en Prieuré et confiée aux frères Trinitaires en 1368.

Les religieux y tenaient un hôpital de vingt lits pour s’occuper des captifs et des prisonniers, ainsi que pour les pèlerins

Aujourd’hui, il n’en reste que la porte d’entrée en Ogive et une fine colonne de pierre (au 17) et un bénitier (en face, au18), l’ensemble visible rue de la Poissonnerie.

Rue de la Lainerie, au 5, reste le linteau d’une maison de pierre qui était propriété du Prieuré avec une gravure représentant la croix des trinitaires, et un enfeu, ou niche funéraire, quasiment à l’angle des deux rues à côté de la porte bleue.

Vous avez maintenant 2 choix :

– Soit emprunter la rue de l’école, dans la continuité de la rue de la poissonnerie, si vous souhaitez vous rendre jusqu’au premier édifice religieux construit à Dinan, la Chapelle Saint-Joachim – 12 -, à environ 400 mètres. Sur votre trajet, vous passerez par la très belle porte de Saint-Malo, entièrement restaurée. Vous reviendrez ensuite par le même chemin.

– Soit vous rendre directement au prochain point – 13 – , pour cela remontez la rue de la Lainerie jusqu’à la place des Cordeliers.

Si vous avez choisi de vous rendre à la Chapelle Saint-Joachim, suivez la rue de l’école jusqu’à la porte de Saint-Malo. Passez la porte, puis continuez tout droit par la rue Saint-Malo. A hauteur du 20, tournez à droite dans le boulevard Flaud, parcourez une cinquantaine de mètres pour arrivez à la Chapelle Saint-Joachim.

– 12 – Chapelle Saint_Joachim boulevard Flaud

Construite à partir de 1066 par Olivier de Dinan, elle est implantée sur l’emplacement primitif de l’église Saint-Malo qui est le premier édifice paroissial de la ville de Dinan.

Trop petite, elle est détruite une première fois pour être rebâtie au même emplacement en 1177.

Il est dit à l’époque qu’elle était d’une grandeur immense, et qu’à l’extérieur, par ses formes massives et puissantes, elle avait tout l’aspect d’une forteresse.

En 1487, les troupes du roi de France, Charles VIII, envahissent Dinan, alors propriété du duc de Bretagne, François II.

L’église sera alors volontairement démolie une seconde fois, car se trouvant hors des remparts, les Dinannais pensaient que l’église aurait pu servir de bastion à l’ennemi.

À l’issue de cette guerre un édifice religieux sera maintenu jusqu’à ce que la chapelle soit restaurée en 1885. C’est à cette époque que l’église prendra le nom de chapelle Saint-Joachim.

En 1975, suite à des travaux d’urbanisme, des ossements et des pierres tombales seront découverts. 4 d’entre elles ont été placées à droite de l’édifice. Pour la première, il pourrait s’agir de la pierre tombale d’un tailleur car un ciseau y est gravé. À côté, il s’agirait de la sépulture d’un religieux : on y reconnaît une croix et un ciboire.

De l’édifice actuel, seuls deux contreforts, à l’arrière de l’église, pourraient dater du XIIe siècle ainsi que les 6 chapiteaux sculptés sur le haut des colonnes au niveau de la travée droite du chœur à l’intérieur. Le clocheton, lui, daterait du XIXe siècle. Tandis qu’à gauche du petit escalier menant à l’église, un sarcophage remonterait à l’an 1000.

Refaites le chemin inverse pour retourner au couvent des trinitaires. Sur place, tournez à droite et remontez la rue de la Lainerie jusqu’à la place des Cordeliers.

Sur votre droite, le magnifique portail du couvent des Cordeliers.

Cet ancien couvent abrite aujourd’hui le collège-lycée privé catholique des Cordeliers.

S’il est ouvert, franchissez ce magnifique portail et allez jusqu’à la grille.

Durant l’année scolaire vous ne pourrez pas aller plus loin mais vous pourrez tout de même apercevoir le couvent, le grand cloître, l’église et la salle capitulaire. L’été des expositions y ont lieu et l’accès y est autorisé.

– 13 – Couvent des Cordeliers 22, rue de la Lainerie

En 1248, Henri II d’ Auvaugour, seigneur et sire de Dinan, participe aux Croisades. Il fait le vœu, s’il s’en sort vivant, d’édifier un couvent.

De retour, il entame la construction du couvent en 1251.

Le seigneur deviendra lui-même moine franciscain, dit « Cordelier ». ​Une appellation qui fait référence à la corde à trois nœuds, symbole de pauvreté, que portaient les religieux de l’ordre à la ceinture.

D’après certaines sources, Henri II d’ Auvaugour, seigneur de Dinan Nord, aurait implanté le couvent des Cordeliers sur les vestiges de son château fort, château qui aurait existé à l’époque où la ville était divisée en deux parties distinctes et dirigée par deux seigneurs, c’est à dire entre 1122 et 1264.

En effet, à cette période, chaque seigneur avait sa demeure, le château de Léhon pour le seigneur de Dinan Sud, et, soit le Château primitif de Dinan, soit le Palais situé à l’emplacement du couvent des Cordeliers pour le seigneur de Dinan Nord.

Le couvent a accueilli les états généraux de Bretagne en 1573 et 1634.

En 1791, les sept derniers religieux sont chassés par les Révolutionnaires.

Avec l’arrivée de l’abbé Bertier, en 1804, une nouvelle ère s’ouvre. Un grand et un petit séminaire voient le jour, ouvrant la voie de l’enseignement qui perdure encore aujourd’hui.

Les bâtiments actuels datent du XVe siècle.

Restauré au XIXe siècle, il abrite aujourd’hui un établissement d’enseignement privé.

Son portail sur la place des Cordeliers a été classé. Visitable en saison estivale.

En sortant du Couvent des Cordeliers, tournez à droite et empruntez Grand rue pour vous dirigez vers l’église Saint-Malo.

En fonction de la saison où vous visiterez Dinan, vous aurez peut-être la chance de voir le magnolia, devant l’église, en fleur.

– 14 – L’église Saint-Malo Grand rue

Comme nous l’avons vu plus haut, il s’agit de la seconde église Saint-Malo.

La première, hors-les-murs, a été en partie détruite sous le règne du jeune roi Charles VIII (futur époux de la duchesse Anne de Bretagne), qui voulait soumettre la Bretagne à son autorité.

En 1487, les troupes de Charles VIII, envahissent Dinan. François II, duc de Bretagne, pensant que l’église St-Malo pourrait servir de bastion aux troupes ennemies, donne l’ordre de la faire raser. En réalité, le siège n’eut jamais lieu : la ville se rendra l’année suivante sans combattre.

En 1490, sous la pression du peuple Dinannais, l’Église Saint-Malo est reconstruite, mais cette fois intra-muros, à son emplacement actuelle.

Durant la Révolution, l’église n’est plus affectée au culte, elle sert alors de halle aux blés, d’écurie, de salle de spectacle et de caserne. L’église est rendue au culte en 1803, mais elle demande à être terminée. La construction de la nef se déroule de 1855 à 1865.

En raison d’interruptions dues au manque d’argent et aux guerres de religion, les travaux se sont arrêtés et ont redémarrés à plusieurs reprises, certaines parties ont donc été terminées au 18ème siècle, et d’autres au 19ème siècle. Le plan final a largement suivi les plans originaux du 15ème siècle.

L’édifice, de taille assez imposante, possède toute fois un petit clocher qui n’est en fait qu’un toit à quatre pans. À l’origine, l’église devait comporter une flèche en granit, dont on voit bien les « bases » sous chaque angle du toit. Elle aurait dû être conséquente, compte tenu de la taille des quatre piliers du transept, qui ont chacun un diamètre de trois mètres.

De style gothique et Renaissance, elle est surtout réputée pour ses vitraux du début du XXe siècle et son orgue anglais aux tuyaux polychromes fabriqué en 1889. Visite libre.

En sortant de l’Église, contournez l’église par la droite pour accéder à l’arrière, Rue du Chanoine Meinser.

Vous parviendrez devant l’ancien couvent de la Sagesse, c’est le plus récent, fondé en 1755.

– 15 – Couvent de la Sagesse rue du Chanoine Meinser

En 1751 le Comte et la Comtesse de la Garaye demandent des Filles de la Sagesse, congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière fondée en 1703, pour soigner les pauvres de la Ville de DINAN et du canton.
Ils sollicitent du Roi Louis XV des lettres patentes qui leurs sont accordées le 3 avril 1755. Le couvent des Filles de la Sagesse est alors créé.

A la Révolution, le bâtiment est louée à l’Hospice, le mobilier vendu et racheté par des soutiens aux sœurs qui sont mises en prison; elles y demeurent deux ans.

A leur sortie, leur mobilier leur est restitué, et elles reprennent leurs fonctions charitables. Sans ressources, elles ne perdent pas courage et ouvrent un pensionnat. En 1811, les Sœurs retrouvent la possession de leur ancien local. Grâce à des dons et différents legs, elles achètent des maisons et terrains et font construire plusieurs bâtiments : buanderie, lavoir, four, chapelle, dortoirs…

En 1833, elles sont 9 religieuses et créent une école privée catholique dans le couvent qu’elles appellent « l’asile de l’enfance ». Les sœurs s’occupent alors de 210 enfants âgés de 2 à 7 ans.

En 1847 elles ouvrent « l’Asile supérieur » au sein du couvent de la Sagesse où 80 filles de plus, âgées de 7 à 12 ans, suivent un autre enseignement.

Au fil des années, l’asile prendra le nom d’école maternelle de Dinan et deviendra en 1868, l’école communale des filles (gratuite).

Les personnels religieux de la congrégation de la Sagesse vont constituer l’intégralité des enseignantes jusqu’à la laïcisation du primaire en 1902 et de la maternelle en 1903 qui sonne la fin de l’école libre de la Sagesse et qui suscitera une vive émotion à Dinan.

Les sœurs sont expulsées mais, avec le soutien de la population, résistent tout de même encore quelques années en ouvrant une nouvelle école dans un nouveau local.

Cette tentative est couronnée de succès dans un premier temps mais ne résistera pas aux lois qui continuent à se mettre en place contre les congrégations. Lassées de cette guerre scolaire, les religieuses de la Sagesse finiront par quitter Dinan en 1907.

En 1938, le Docteur ROUXEL fit accepter le projet, par la Congrégation des Filles de la Sagesse, de la création d’une clinique médico-chirurgicale sur le site de l’ancienne école devenu un lieu de retraite spirituelle.

La clinique de la sagesse est créée.

En 2009 la clinique déménage sur le site de l’hôpital, les bâtiments sont rachetés par un promoteur immobilier qui en fait des appartements.

Allez au bout de la rue du Chanoine Meinser, et empruntez la rue de la Boulangerie sur votre droite.

Le bâtiment situé au 19 appartenait à un ancien couvent, qui comprenait également les bâtiments des 4, 6 et 8 rue Saint-Charles. Il s’agissait du couvent des Ursulines.

– 16 – Couvent des Ursulines rue de la Boulangerie

En 1615, Guillaume LeGouverneur, évêque de Saint-Malo, autorise l’établissement des Ursulines à Dinan.

La première pierre du couvent est posée en 1620 par l’évêque de Saint-Malo et trois religieuses s’y installent.

Une fois terminé, le couvent forme un quadrilatère composé de trois ailes situées au nord, à l’ouest et au sud, un mur ferme l’enclos à l’est constituant ainsi le cloître des religieuses. Au nord un vaste espace est occupé par le jardin du couvent, il s’étend jusqu’aux remparts. Deux autres jardins appartiennent au couvent, l’un à l’est longe la rue de la Croix, l’autre est situé au sud.

Retable peint qui ornait le chœur

En 1792, les Ursulines, alors au nombre de 34, sont expulsées du couvent, la chapelle est utilisée durant quelques années pour les réunions et assemblées révolutionnaires. Puis les bâtiments sont vendus comme biens nationaux en 1798 et on y installe, en 1802, une manufacture de tissage de toiles à voiles

La manufacture fait faillite en 1862, les bâtiments sont vendus séparément à plusieurs acquéreurs. C’est à cette époque que la rue Saint-Charles est percée coupant l’ancien cloître en deux ensembles de bâtiments au nord et au sud et détruisant une partie de l’aile ouest.

La situation reste inchangée jusqu’en 1955, époque à laquelle l’ensemble des bâtiments nord sont détruits pour permettre l’édification de la résidence Saint-Charles qui sera terminée en 1965.

Il ne reste donc plus du couvent que la chapelle, l’aile sud et une partie de l’aile ouest du cloître, ces deux derniers bâtiments seront réhabilités et transformés en logements sociaux en 1990 (résidence des Ursulines).

En 2016, un projet de transformation de l’ancienne chapelle en salle d’activité communale est à l’étude. Le travail très intéressant du cabinet d’architecte ISSHIN, est visible sur le site suivant: https://www.atelier-isshin.fr/nos-r%C3%A9f%C3%A9rences/etudes/ancienne-chapelle-des-ursulines/ .

Vous voici arrivez au bout de ce circuit qui vous aura permis de découvrir l’ensemble des édifices religieux toujours présents, transformés en logements ou en sociétés, ou ayant disparus mais en laissant quelques traces encore visibles.

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